Le Parlement européen vote contre « l’interdiction des hamburgers végétariens »
Le 23 octobre 2020, le Parlement européen a voté pour nommer une alternative végétale à la viande et au lait et aux produits laitiers. Nous expliquerons pourquoi les interdictions vont à l’encontre des objectifs de l’Union européenne de systèmes alimentaires plus sains et plus durables et comment le vote s’est déroulé.
Le Parlement européen vote contre « l’interdiction des hamburgers végétariens »
Le Parlement européen a voté le rejet de « l’interdiction des hamburgers végétariens ». Une interdiction limiterait l’utilisation de termes tels que « hamburger » et « saucisse » aux aliments à base de plantes généralement associés aux produits carnés. ProVeg avait précédemment déposé une pétition qui, au moment du vote, avait recueilli plus de 250 000 signatures. ProVeg remercie tous ses supporters!
Le secteur laitier végétal sera durement touché
Cependant, les députés ont voté pour interdire l’utilisation de termes descriptifs tels que « type de yaourt » et « alternative au fromage » pour les produits laitiers d’origine végétale. Des termes comme «lait d’amande» et «fromage végétalien» sont déjà interdits dans l’Union européenne. Le but de ces deux modifications est d’éviter une prétendue confusion des consommateurs.
De graves implications pour les producteurs laitiers d’origine végétale
ProVeg se félicite du vote du Parlement européen contre la désignation d’alternatives végétales à la viande, mais regrette profondément le vote en faveur de restrictions de grande portée et totalement inutiles sur la dénomination d’alternatives végétales aux produits laitiers. L’interdiction est censée éviter la confusion des consommateurs, mais comme on pouvait s’y attendre, un changement de nom fera exactement cela.
Le secteur des produits laitiers d’origine végétale, l’un des plus innovants et durables de toute l’industrie alimentaire européenne, devrait faire face à des défis majeurs. Les producteurs laitiers d’origine végétale peuvent désormais faire face au fardeau financier du changement de marque, du changement de marque et de la revente de leurs produits.
Contradictions avec les objectifs de l’Union européenne
L’interdiction va également directement à l’encontre des objectifs de l’Union européenne dans l’Accord international sur l’environnement et la stratégie de la ferme à la table visant à créer des systèmes alimentaires plus sains et plus durables. La stratégie de la ferme à l’assiette met directement l’accent sur la nécessité de donner aux consommateurs les moyens de choisir des aliments biologiques et de leur faciliter le choix d’aliments sains et biologiques.
Ces propositions s’inscrivent dans la position du Parlement européen sur la réforme de la politique agricole commune (réforme du PAE). La prochaine étape consistera à discuter de la réforme de la PAC avec le Conseil européen et la Commission.
ProVeg continuera à rechercher une solution raisonnable à cette discussion. Nous appelons les États membres à trouver une solution qui contribue à un système alimentaire durable.