août 30, 2020

Le comité scientifique consultatif appelle à une réduction de la consommation de viande

Par Laurent

Donner plus de poids politiquement à une nutrition durable

La WBAE est un organe permanent d’experts qui évalue la politique alimentaire et agricole du BMEL d’un point de vue scientifique et fait des suggestions pour son développement futur. Son rapport récemment publié sur le thème «Une politique pour une alimentation plus durable» critique avant tout que la responsabilité d’un changement vers une alimentation durable ait jusqu’à présent été trop placée sur les consommateurs. Au lieu de cela, la politique devrait de toute urgence orienter davantage et la «nutrition durable» comprise comme un domaine politique distinct.

Le Conseil Scientifique recommande un changement de système

La WBAE a élaboré diverses recommandations sur plus de 800 pages. Il s’agit entre autres d’un changement de système de restauration collective et de promotion de l’agriculture biologique. En outre, les consommateurs devraient recevoir des informations fiables au moyen d’étiquettes et de campagnes d’information.

L’accent est mis sur la consommation de produits animaux

Un contenu central du rapport – et largement ignoré par la politique précédente du BMEL – tourne autour de la nécessité de réduire la consommation de produits animaux. Selon la WBAE, le changement social – dans ce cas la décision autonome des consommateurs de réduire leur consommation de viande, par exemple – et le développement d’alternatives technologiques aux produits animaux ne sont pas assez rapides pour pouvoir atteindre les objectifs de durabilité dans le domaine du climat et de l’environnement. Par conséquent, le conseil consultatif formule plusieurs recommandations de politique, dont la mise en œuvre devrait conduire à une diminution de la consommation.

Ces recommandations incluent une réduction de la TVA pour les fruits, légumes et légumineuses, des campagnes d’information sur l’empreinte écologique de divers aliments et un label climatique spécial. En outre, le taux d’imposition standard de 19% doit être introduit sur tous les produits animaux, étant donné que le subventionnement précédent au moyen de réductions de TVA est considéré comme inapproprié pour des raisons de politique environnementale et climatique

ProVeg pour une TVA de 19% sur la viande

Non seulement ProVeg fait campagne pour un tel ajustement de la TVA depuis des années, mais cette mesure a également été réclamée dans le rapport 2016 de la WBAE sur la protection du climat. La soi-disant Commission Borchert convoquée par le BMEL l’année dernière, qui traite de la conversion de l’élevage, recommande une taxe à la consommation sur la viande. Cette initiative a également été récemment soutenue par les ministres fédéraux et des États de l’Agriculture. Les deux mesures contribueraient à réduire la consommation de produits d’origine animale.

La politique devrait être plus forte

Le rapport fournit non seulement au BMEL des recommandations d’action spécifiques, mais vise aussi en particulier à garantir que la politique assume enfin une fonction de contrôle plus forte. C’est le seul moyen de faire le changement urgent vers une nutrition durable. La mise en œuvre des demandes de la WBAE enverrait un signal fort de la part de la politique. Cela montrerait que les politiciens, d’une part, prennent au sérieux les conséquences de nos habitudes de consommation actuelles sur le bien-être animal, la santé et la protection du climat et, d’autre part, s’efforcent enfin de réduire la consommation de produits d’origine animale.